Un voyage initiatique sur les rives du Gange, au sein du plus grand rassemblement spirituel au monde. Une curiosité culturelle se transformant en percée spirituelle.
Une immersion, un voyage à travers mon regard. Venez goûtez à la conscience universelle.
” Il est nu. Son corps svelte est couvert de cendres et vêtu de longues tresses. Son regard m’inspire la bienveillance. J’y vois un instinct animal et une profondeur abyssale. Son regard est direct, vif comme celui d’un loup face à un ours. Il me scrute, perce mon regard, tente d’y lire mes intentions, de mesurer le danger et le potentiel que peut revêtir notre échange.
Ouvert et alerte, doux et féroce, vigilant et amical, primitif et sage, pénétrant, serein. Il ne porte pas de masque, ne projette pas d’écran de fumée, son regard transperce aussi bien qu’il ouvre une voie directe vers son âme. Ainsi il montre sa confiance et son accessibilité en même temps qu’il demeure présent et vulnérable. Sa vulnérabilité le rend invulnérable. “
(…) ” Pour un moment je me sens comme un enfant observant le monde et ses phénomènes pour la première fois. Un jeune enfant ne réifie pas les objets du monde, il ne catégorise ni ne codifie pas les phénomènes. Il perçoit le monde différemment de l’adulte et s’émerveille de toute chose indifféremment.
Avant d’être conditionné, le jeune enfant perçoit un saint ou un monstre avec la même curiosité. Il n’a pas encore de notion du bon, du mauvais et de son identité individuelle. Il est ouvert.
Ainsi, n’ai-je pas construit à travers mon identité individuelle, des barrières, mon exclusion du monde tel qu’il est, ma déconnexion de l’unité et de la nature des choses ?
Ai-je encore envie de passer ma vie à décrire, à limiter l’existence d’un humain et le tenir à distance, en lui attribuant une somme de descriptions physiques, psychologiques, religieuses, économiques, à le juger plutôt que de le voir ? “